Avec «Primo Palatum», Xavier Copel, œnologue de 34 ans, de Morizès,
mène ce qu'on peut appeler le projet viticole le plus insolite de France :
«Je fais des vins que je veux boire moi-même», dit-il, «sans avoir mes
propres vignes ou mon propre chai.» Copel fait élever ses vins rouges chez
différents viticulteurs du cru. Les vins de Copel sont gigantesques et
monstrueux, sans pour autant être des bombes fruitées simplistes. Son
«Mythologia» 1996 est d'abord renfermé et animal, puis il s'ouvre dans le
verre et exhale une profusion d'arômes purs de prune, d'olive et de
réglisse. «Je veux des fruités masculins, d'une épaisseur liquoreuse, des
fruits noirs», déclare Xavier Copel, «la première impression doit être
dure et charnue, pas comme chez Verhaeghe, qui mise plus sur la fraîcheur
et sur l'équilibre. »
Xavier Copel, né à Cahors comme Pascal Verhaeghe, doit beaucoup à son ami.
«Quand nous avions tout juste 18 ans, nous avions une vision : faire du
malbec d'envergure mondiale. C'est sur son domaine que j'ai pu élever mes
premiers vins, Pascal m'a aussi ouvert les portes d'autres viticulteurs
dans le sud et le sud-ouest. Les vignobles comme le Languedoc-Roussillon
ou Madiran ont certes un potentiel énorme, mais pour moi, c'est Cahors qui
a le plus grand.»
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