la revue du vin de France
novembre 2000

LES PORTOS VINTAGE 1997

 

Un bon millésime tel que 1997, où les vins se montrent riches, les tannins bien mûrs, la matière plutôt ronde et déjà séduisante, demandera entre huit et douze ans de garde pour atteindre sa maturité. Pour les meilleurs, une dizaine d’années supplémentaires leur permettront d’accéder au statut de “vieux vintage”, avec tous les honneurs qui leur sont alors dus au moment du service (mise à la verticale trois jours auparavant, décantation dans la plus belle carafe...).
On peut également les apprécier jeunes, et nous avons pris le risque de fournir quelques indications dans ce sens dans les commentaires de dégustation.
Les portos 1997 se laissent également aborder dans leur jeunesse. De manière un peu schématique, on peut dire que ce sont souvent les vins ayant obtenu les notes les plus modestes ou au contraire les plus élevées qui se prêtent le mieux à une dégustation durant les premières années de garde.

Dans le premier cas pour des raisons de rondeur de la matière (sucre-alcool) et dans le second parce que la finesse se devine déjà (acidité-tannins).
Le classement des vins par étoiles, qui suit ici l’ordre de notation croissante, a révélé le très bon niveau du millésime, avec un ensemble important de vins splendides notés plus de trois étoiles. Certains s’imposent sans difficulté : Graham’s, Burmester, ou Quinta do Infantado (qui n’égale pas en finesse les meilleurs mais dont la gourmandise se montre remarquable). D’autres apparaissent plus compliqués à déguster si jeunes. Ce fut le cas en particulier de Quinta do Vale et de Primo Palatum, qui pourraient parfaitement gagner une étoile d’ici à un an. Nous avons fait suivre la note d’un point d’interrogation lorsqu’elle est susceptible d’évoluer rapidement.
(...).

 

Primo Palatum

Porto Vintage

1997

 

La robe recèle une belle profondeur, tandis que le nez paraît intense et mûr, généreusement boisé, avec des notes de pruneaux, de réglisse, de zan et de cerises à l’eau-de-vie. L’attaque se montre souple et chaleureuse, mais la bouche présente un joli fond, de la longueur, et un rien de rusticité en finale.
À redéguster d’ici peu, la matière devant absorber le bois sans difficulté.

 

Revue de presse française   -   Revue de presse internationale